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Billets de blog

Le 27 septembre 2025, quelque chose d’incroyable a eu lieu. J’ai eu l’honneur de tenir mon premier évènement majeur en tant que poète officiel de l’Ontario au Living Arts Centre, à Mississauga, en Ontario. C’était A Celebration of Hip Hop and Poetry – Words. Power. Sound. (« Une célébration du hip-hop et de la poésie : Les mots. Le pouvoir. Le son. ») Plus qu’un spectacle, c’était un mouvement, un moment de célébration vivante de la culture, de la communauté et du pouvoir transformateur de la langue et du rythme.

Depuis l’origine du projet, tout était clair dans ma tête : un panel d’artistes que j’aime, que j’admire et que je respecte! Ces artistes sont autant de voix qui ont donné forme à notre culture, qui ont repoussé les limites de la créativité et qui ont travaillé à aider leurs communautés. Cette soirée a largement dépassé mes attentes.

Nous avons ri. Nous avons encouragé. Nous avons crié et applaudi. Nous avons écouté. Nous avons ressenti avec intensité. Et plus que tout, nous avons vu un moment spécial ensemble. L’énergie dans la salle avait quelque chose de sacré. Bien plus qu’une simple estrade, la scène était alors un autel. Chaque artiste s’est donné corps et âme au micro, offrant des fragments de leur cœur, de leur histoire et de leur vérité. L’air était imprégné d’une admiration collective, nous savions que nous étions témoins d’un moment unique.

DJ Straightgoods a commencé en beauté en jetant les bases d’un chef-d’œuvre auditif. Ses mains dansant sur les platines ont construit une ambiance folle, elles nous ont attirés dans la cadence et nous ont guidés par un segment rub-a-dub qui a résonné jusque dans nos âmes.

RaSoul, avec son énergie incomparable et son sourire magnétique, a maintenu le rythme. Aussi bien sur scène qu’au milieu de la foule, il a suscité un sentiment de joie et d’unité qui a rappelé à tout le monde la beauté inhérente à une telle célébration commune.

J’ai même eu la chance de me rapprocher de mon frère biologique, PJ, dans une performance mêlant verbe et arts martiaux avec une bonne dose de talent. Nous nous ressemblons, tous les deux, alors nous avons essayé de perturber le public avec nos changements de rythme. On en a eu plus d’un! Mdr.

Quand Britta B a pris le micro, la salle était figée... puis a bondi sur ses pieds. Avec sa présence et son éclat, elle a dominé la scène et a enflammé le public d’un feu qui n’a fait que gagner en intensité au fur et mesure de la soirée.

Et puis Randell, le premier poète officiel de l’Ontario, était une icône à part entière. Nous avons eu une conversation à cœur ouvert sur son parcours, les obstacles qu’il a surmontés, ses victoires et le passage de flambeau. Ce moment a bouclé la boucle et je m’en souviendrai toute ma vie.

JO Mairs a participé et a absolument incendié la scène avec ses textes frappants, son débit et son style renversants. Et Killabeatz? La foule secouait la tête d’émerveillement au son de ses percussions vocales. Même après des années à jouer avec lui, je suis toujours ébranlé d’entendre une voix produire de tels sons.

Si je devais choisir le moment qui m’a le plus bouleversé de la soirée, ce serait l’acte final. Quand l’équipe de P.E.A.C.E. s’est réunie : RaSoul, moi-même, et la reine de P.E.A.C.E en personne, Nilla. L’air était électrifié. La foule avait les mains en l’air, chantait et dansait de concert, comme unie par un but unique et avec amour. Chacun et chacune profitait des ondes positives. Ce soir-là, nous n’avons pas seulement chanté. Nous nous sommes réunis. Nous avons construit quelque chose tous ensemble, quelque chose que tous pouvaient admirer ce soir-là.

Je suis d’avis que cet évènement n’était pas seulement une occasion pour des talents de se produire sur scène. C’était une nuit pour rendre hommage à un héritage, célébrer une culture et nous souvenir que la poésie et le hip-hop ne sont pas que des formes d’arts, ce sont des vecteurs de vérité, de guérison et de changement.

Je remercie de tout cœur ma famille, ma communauté et chaque personne qui a fait acte de présence et acte d’affection. À toutes les personnes qui lisent ceci, ne manquez pas le deuxième épisode, l’année prochaine! Nous ne faisons que commencer.

Les mots. Le pouvoir. Le son.

Matthew-Ray, alias Testament


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Le voyage continue.

J’ai été très occupé après un Mois national de la poésie inoubliable. J’ai clôturé l’année scolaire avec des performances à des barbecues et à une série d’évènements scolaires. Juin est le Mois national de l’action bénévole et j’ai eu l’occasion de me produire à la collecte de fonds de « Battle of the Chefs » pour Food For Kids Halton, une association locale pour laquelle je suis bénévole depuis trois ans. J’ai également composé un poème pour l’organisation Applaud, qui l’a intégré à ses certificats d’appréciation destinés à célébrer les efforts de la communauté.

Après m’être ressourcé à la splendide résidence d’artistes de Valleyview, et après avoir passé quelque temps avec ma famille et mes amis pour l’été, je repars sur la route! Cette fois j’amène l’énergie, le rythme et la vérité du hip-hop et de la poésie avec moi pour l’apporter aux communautés de l’Ontario.

Mon parcours commence en beauté le 11 août à Malton, en Ontario, où nous célèbrerons le 52e anniversaire du hip-hop au centre pour les jeunes Jonathan Davis. Ce sera un moment communautaire vivant avec des graffeurs, des danseurs de break, des MC, des DJ et plus encore. Venez participer à cette célébration du phénomène mondial qu’est la culture hip-hop.

De là, j’emporterai mon flambeau dans le Nord.

Du 12 au 14 août, je serai à Thunder Bay, en Ontario, pour y rencontrer artistes, élèves et bâtisseuses et bâtisseurs de communauté. J’ai hâte d’y voir les terres, d’y écouter les histoires et d’y rencontrer les gens. Le Nord de l’Ontario vit à un rythme particulier et c’est un honneur pour moi de soutenir le travail de Applaud pendant les ateliers que j’animerai à Lakehead University.

Le 20 août je ferai escale à Mississauga, en Ontario, pour animer Amphitheatre Unplugged, une soirée mettant en vedette musiciens, chanteurs, poètes et comédiens.

Alors que l’été laissera place à l’automne, ma tournée se poursuivra :

Le 12 septembre à Waterloo, Ontario (lecture et conférence pour la League of Poets)

Du 17 au 19 septembre à Ottawa, Ontario (Cranuim Festival)

Du 21 au 23 octobre à Kingston, Ontario (ateliers Applaud)

13 novembre à Kitchener, Ontario (ateliers Applaud)

Du 17 au 19 novembre à London, Ontario (atelier à Western University et lecture de poésie à Antler River)

Plus que des performances, ces escales sont de véritables dialogues. Autant d’occasions de se rassembler dans les écoles, les bibliothèques, les centres communautaires et les auditoires pour penser la langue comme force transformatrice.

Il y a une soirée que je souhaite mettre en évidence, un réel moment clé pour la ville et pour la culture :

Le 27 septembre à 20 h, rejoignez-moi au Living Arts Centre, à Mississauga, en Ontario, pour A Celebration of Hip Hop and Poetry : Words. Power. Sound. (« Une célébration du hip-hop et de la poésie : Les mots. Le pouvoir. Le son. ») Ça sera électrique. Lyrisme, narration, surprises et cadeaux seront au rendez-vous. Plus qu’un spectacle, un mouvement.

En ma qualité de Poète officiel de l’Ontario, il est de mon devoir de rappeler ces simples vérités : Tout est créé à partir du langage, et nos paroles transforment le monde dans lequel nous vivons toutes et tous.

Je suis impatient de construire, de partager l’espace et de voir le fruit du rassemblement des communautés autour des Mots, du Pouvoir et du Son.

Avec toute ma gratitude,

Matthew-Ray Jones

Poète officiel de l’Ontario

 
 

Je n’oublierai jamais le mois d’avril 2025. J’ai embarqué pour ma toute première tournée du Mois national de la poésie à travers la région du Grand Toronto en tant que poète officiel de l’Ontario, et c’était un voyage magnifique. Je suis allé de gymnases d’école en centres communautaires, de bibliothèques en auditoriums et j’ai porté un message fort : la langue est l’origine de tout, les mots peuvent tout changer.

Je dis souvent « les mots sont comme des épées ». Ils peuvent entailler profondément, mais ils peuvent également soigner, inspirer et élever. C’est l’essence même de ce que je fais. Nombreuses sont les personnes pour qui la poésie se résume à des rimes et à des vers, mais c’est bien plus que cela, c’est une forme de résistance, d’expression de soi, de libération.

Au cours du mois d’avril, j’ai fait escale à Kitchener, à Brampton, à Mississauga, à Toronto, à Woodbridge, à Stouffville, à Vaughan, à Newmarket, à Markham, à Oshawa, et à bien d’autres endroits. À chaque fois, j’ai été accueilli à bras ouverts et je me suis senti apprécié à bien des égards. J’ai visité des écoles primaires et secondaires, animé des discussions sur les carrières et déclamé mes textes lors d’évènements communautaires. Chaque public était unique, mais tous ont laissé une marque indélébile en moi.

Un des moments les plus émouvants de la tournée s’est produit lors d’un évènement organisé par une association d’étudiantes et d’étudiants noirs dans la région de Peel. À cette occasion, plus de 30 écoles se sont rassemblées pour célébrer la richesse de la culture noire par la danse, la musique et, bien évidemment, la poésie. Cela m’a rappelé à quel point l’art, et la création orale en particulier, a le pouvoir d’honorer l’histoire tout en renforçant le présent.

J’ai également animé de nombreux ateliers en groupes de cinq comme de 200 personnes. Nous avons parlé de santé mentale, d’identité, des hauts et des bas de la vie et de la manière dont la poésie peut servir de bouée de sauvetage dans ce monde imprévisible. Un des exercices que j’adore proposer est centré sur les mots « je suis ». Deux petits mots qui débordent de sens. « Je suis fort. » « Je suis digne. » « Je suis important. » Plus que des mots, ce sont des affirmations qui peuvent changer la vie et le point de vue de tout un chacun.

J’ai toujours adoré échanger avec les jeunes. Leur créativité, leurs rêves et leurs objectifs sont une source d’inspiration. Certains ont participé à mes ateliers d’une voix hésitante ou en n’osant pas partager leurs créations. Cependant, à la fin des séances, ils se levaient pour s’exprimer devant les autres et pour déclamer des vers avec leurs amis. Ils ont écrit des histoires et des couplets, mais surtout, ils se sont réapproprié leur pouvoir. C’est l’effet de la poésie, elle donne un médium à celles et ceux qui se sentent privés de parole.

Le Mois national de la poésie 2025 m’a montré l’immense potentiel de nos communautés. Il m’a mis au défi, m’a beaucoup appris et m’a rempli d’espoir. Pour le reste de mon voyage en tant que poète officiel de l’Ontario, j’emporte avec moi chaque mot partagé, chaque histoire racontée, chaque jeune qui est désormais convaincu que sa voix compte. Les rires et les sourires resteront à tout jamais gravés dans ma mémoire.

Mon rôle ici est celui de porteur de flambeau, je suis là pour rappeler aux gens « vous êtes la personne que vous dites être ».

Avec toute ma gratitude,

Matthew-Ray Jones

Poète officiel de l’Ontario

 
 
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